François de Brigode : «Quand je vais mal, je fais le tour du ring !»
L’une des figures préférées et probablement l’une des plus connues des francophones vient de chez nous. Il s’agit de François de Brigode. Présentateur du JT de la RTBF depuis (presque) 20 ans, le quinquagénaire a grandi dans nos contrées carolos et en est fier !
Vous êtes fier d’être carolo, parce que…
Parce que les Carolos sont chaleureux et toujours ouverts. C’est inhérent à l’histoire de l’immigration. La première grosse vague, ce sont les Italiens qui sont venus travailler dans les mines. J’ai fait mes études à l’athénée de Châtelet. Dans ma classe, il y avait beaucoup d’enfants d’immigrés et tout se passait très bien. Les Carolos sont des gens accueillants. Je suis toujours content de rire avec eux, de parler wallon et d’y retrouver mes amis d’enfance.
Ce qui vous plaît/déplaît dans la ville de Charleroi ?
Ma compagne dit toujours que si je vais mal, je dois faire le tour du ring et ça ira mieux. J’aime cette construction de ville qui date de Vauban et qui permet de pouvoir passer de la ville basse à la ville haute en descendant par la rue de la Montagne. En plus, on y croise toujours quelqu’un. Parfois, j’avoue, j’ai peur de m’y balader à 11h parce que je sais que cette promenade peut se prolonger en terrasse avec les gens que je rencontre… !
Par contre, en dehors du centre-ville, il est urgent de penser au grand Charleroi. Il ne faut certainement pas oublier les communes avoisinantes et ne pas uniquement se focaliser sur le centre.
Quelle réaction avez-vous quand on vous demande si vous êtes bien de Charleroi ?
J’en remets trois couches, je force un peu le trait par pure provocation. C’est un des traits de mon caractère ! Avec celui de relativiser…
Le redéploiement de Charleroi, vous y croyez ?
Oui bien sûr ! Mais ça ne se fera pas en deux coups de cuillère à pot. Les projets culturels sont très beaux, le commercial n’est pas mal. Mais il faut aussi le redéveloppement de l’emploi !
De passage à Charleroi, où foncez-vous manger et boire un verre ?
Je vais systématiquement faire les deux chez mon ami Luigi, à l’Emozione Latina rue de Dampremy. Je bois un petit verre en terrasse et puis je rentre manger.