Champion de Belgique des poids moyens en 2016 chez les professionnels au Spiroudôme, le boxeur originaire de Châtelineau porte fièrement nos couleurs dès qu’il monte sur un ring.

Michel, quand vous mettez les gants comme lors des éliminatoires pour les Jeux Olympiques de 2008, ressentez-vous une pression particulière liée au fait que vous représentez Charleroi ?
Je suis à chaque fois vraiment très fier de représenter notre région quand je combats. Quand j’ai remporté ce titre national en fin d’année dernière, c’était aussi pour Charleroi et j’avais travaillé dur pour arriver à ce point culminant de ma carrière. Même si j’ai grandi à Châtelineau, je considère que je suis carolo puisqu’il n’y a aucune différence entre les gens. De toute façon, maintenant, j’habite à Lodelinsart…

Comme beaucoup d’autres, vous avez perdu votre emploi à Caterpillar mais vous avez réussi à rebondir, cela reflète-t-il la mentalité de chez nous ?
Tout à fait. J’ai pris beaucoup de coups dans la vie avec des accidents, des blessures et cette fin malheureuse à l’usine. Mais comme Charleroi dans son ensemble, j’ai tout fait pour me relever et rester debout avec le soutien de ma famille. Chez les ouvriers, on a l’habitude de se battre pour obtenir quelque chose.

A présent, il va falloir vous refaire aussi sur un ring…
Suite à une blessure à la main, je n’ai plus pu boxer pendant cinq mois et je pensais arrêter définitivement ma carrière de boxeur. Mais après en avoir discuté avec mes proches, j’ai repris récemment l’entraînement et j’espère pouvoir effectuer mon retour officiel à la fin de l’année au Spiroudôme.

Quels sont les endroits que vous aimez particulièrement chez nous? Un restaurant ? Un lieu où vous balader ? Autre chose…
Des restaurants, avec mon poids actuel, j’en connais, oui… Mon préféré est celui d’un ami à Gilly, l’Agrigento. J’aime beaucoup aller me promener dans nos parcs, comme ceux de la Serna à Jumet et du Parc de Monceau. J’apprécie aussi le Quai 10, que j’ai découvert grâce à la soirée du Carolo de l’Année organisée par La Nouvelle Gazette en 2016.

Je suis fier d’être carolo car « nous vivons dans une région d’ouvriers que je suis honoré de représenter lors de mes combats »

Texte : M.S.