Jean-Jacques Cloquet, l’administrateur délégué de l’aéroport de Bruxelles-Sud Charleroi porte haut… et sur tous les terrains, les couleurs carolos.
Entre Charleroi et vous, c’est une longue histoire ?
Je suis originaire de La Louvière et j’habite aujourd’hui à la limite de la métropole sambrienne. Mais cela fait 46 ans, que je respire, que je vis Charleroi. J’y travaille. J’ai joué au Sporting. Je suis président des Spirou. Charleroi, c’est « ma » ville. Et j’en suis fier !
Qu’est-ce qui vous fait vibrer au pays de Charleroi ?
J’aime la convivialité, la solidarité, la multiculturalité, le courage que dégagent les habitants de cette région. On ne retrouve cela nulle part ailleurs. Dutroux, les affaires, la criminalité… Charleroi a souffert. On lui a collé toutes les étiquettes. Le moindre fait qui se passe ici est aussitôt amplifié. Pourtant, à y regarder de plus près, ce que nous vivons d’autres le vivent aussi. Sans être stigmatisés comme nous le sommes. Mais aujourd’hui, à 57 ans, cela ne m’atteint plus ! Même si certains feignent de ne pas le remarquer, Charleroi est aussi terre de success stories…Thales Alenia Space, la Sonaca, Alstom, l’aéropôle, l’aéroport bien sûr sont des entreprises qui marchent. Leurs performances attestent de notre savoir-faire et contribuent à asseoir notre crédibilité. Ce n’est pas facile tous les jours mais cette région, qui n’a pas été épargnée par les traumatismes, a aussi une formidable capacité de reconstruction. Et cela dans tous les registres que cela soit au niveau économique, urbanistique, sportif… Caterpillar a été un séisme économique. Mais toutes les forces vives de la région ont montré qu’elles avaient les ressources nécessaires pour réagir. Il n’a fallu que quelques semaines pour qu’émerge le plan CATCh, qui porte l’avenir de Charleroi. C’est notre potion magique, notre volonté, notre capacité à rebondir malgré les événements. Et cela, personne ne peut nous la voler : elle est inscrite en nous.
Qu’est-ce qui vous motive aujourd’hui encore ?
Sans doute parce que je suis père de famille (7 enfants ) je travaille aujourd’hui pour laisser quelque chose de concret à ceux qui nous succéderont dans 10, dans 20 ans. J’espère que ce que nous leur léguerons leur permettra de continuer à se développer le plus favorablement possible. Je raisonne en termes positifs, j’aime la vie. Et je me bats pour les générations suivantes.
Je suis fier d’être carolo parce que… « les Carolos sont solidaires et courageux »