A 26 ans, Ismaël Debjani ne cesse de briller dans sa discipline. Coureur de 1.500 mètres, il s’est qualifié en juin dernier pour ses tous premiers championnats du monde d’athlétisme, aqui ont lieu du 4 au 13 août à Londres. Son année 2017 s’inscrit dans la continuité de son superbe été 2016, lors duquel il avait accédé à la finale des championnats d’Europe et s’était produit lors du mémorial Van Damme.

« C’est une fierté pour moi d’être carolo et de représenter ma ville, notamment en étant l’un des premiers athlètes pro sous contrat ADEPS. Puis une fierté aussi parce qu’on a connu une période difficile à Charleroi, dans le sport. En tout cas, quand moi j’ai commencé (Ndlr : en 2010). J’ai pu prouver qu’il était possible de réussir malgré le manque d’infrastructures qu’on a connu durant cinq ou six ans, en athlétisme. »

Et l’athlète de demi-fond, qui a toujours vécu à Jumet, où il réside encore aujourd’hui avec sa maman et sa sœur, explique qu’il ne reniera jamais « sa » ville : « Quand je cours, je représente la Belgique mais je représente avant tout Charleroi, c’est une fierté pour moi. J’ai été nommé ambassadeur de la ville par Philippe (Ndlr : Van Cauwenberghe, échevin des Sports), cette année. J’espère être le plus digne possible de ce statut et faire mon rôle. Je resterai carolo quoi qu’il arrive, en tout cas. »

S’il a l’habitude de voyager pour son sport, Ismaël ne se sent jamais aussi à l’aise que quand il est chez lui : « Ce que j’aime à Charleroi ? Tout, franchement, je me sens bien quand je suis ici. J’ai beau partir en stage à l’étranger dans des endroits très « classe » et huppés, quand je reviens, je suis toujours content. Ce n’est pas toujours le top pour courir mais j’ai mes repères, je suis chez moi, je connais tout le monde. Je me suis une fois fracturé le coude, en raison d’un trottoir défectueux, en 2015. Il n’a toujours pas été refait depuis, d’ailleurs. Mais maintenant, au moins, je connais les défauts (rires). »

Cédric Martin